(FR) – Réaction de l’Ordre des Salésiens suite au reportage de CNN

Bruxelles, le 21 novembre 2019 - Comme l'a déjà communiqué l'Ordre des Salésiens et comme CNN l'a rapporté aujourd'hui, un prêtre belge se serait rendu coupable d’abus d'enfants alors qu’il était en mission en République centrafricaine. Les autorités compétentes, y compris le procureur de Louvain, ont été informées des rumeurs. Entre-temps, les Salésiens de Don Bosco ont également démarré une enquête canonique.

Un prêtre salésien belge se serait rendu coupable d’abus sur mineurs en République centrafricaine. La personne concernée avait été condamnée en Belgique en 2012 pour abus sexuel sur des jeunes. « L’abus sexuel d’enfants est diamétralement opposé à l'idéal de Don Bosco, qui vise à assurer le bien-être et le développement intégral des jeunes. Nous prenons très au sérieux les abus et les comportements transgressifs et vivons avec les victimes et leurs familles », explique Carlo Loots, la personne de contact pour les abus sexuels commis par des Salésiens en Flandre et aux Pays-Bas.

« Quand les faits avaient été révélés en 2001, nous avions immédiatement suspendu le frère en question et l'avions enlevé de l’internat. De plus, notre provincial avait obligé le Salésien concerné à suivre une thérapie », explique Carlo Loots. « Les prêtres qui sont accusés ou jugés de ce genre de pratique ne peuvent pas être simplement écartés. »


Avec l’accord du Comité de probation de la République centrafricaine
Après sa condamnation, le prêtre avait reçu l'autorisation du Comité de probation d'effectuer une mission logistique en République centrafricaine. Les responsables sur place connaissaient l'histoire du prêtre. Des accords clairs avaient été conclus avec eux concernant l'employabilité du Salésien.

Au fil des ans, l’historique de L.D. a été répété et accentué à plusieurs reprises. La personne concernée n'accomplissait pas de tâche pédagogique, mais était responsable de la collecte des fonds et de l'expansion de l'organisation.

« La supposition de CNN selon laquelle l'Ordre des Salésiens aurait tenté de cacher les antécédents de L.D., ou aurait fourni des informations incomplètes, est incorrecte et tendancieuse. »

« Des discussions répétées et en toute transparence ont eu lieu avec ces parties. C'est le tribunal belge qui a autorisé la personne concernée à occuper un poste en République Centrafricaine, avec la garantie de l'Evêque de l'époque en République centrafricaine que L.D. serait supervisé et continuerait de se conformer à ses modalités et conditions. Lors des premiers rapports sur d’éventuels faits nouveaux, nous avons nous-mêmes fait appel aux autorités. »

« Malgré notre suivi et celui du ministère de la Justice, nous avons été informés cet été, dans le cadre d'une enquête menée par CNN, d'éventuels faits nouveaux. Une enquête plus approfondie devrait maintenant révéler si les allégations sont exactes et combien de victimes sont impliquées », explique Carlo Loots.


A côté de l’enquête judiciaire, une enquête canonique
« Dès que nous avons été informés des éventuels faits, nous avons pris les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité des enfants sur place. Le prêtre en question a été rappelé et les autorités compétentes, y compris le procureur de Louvain, en ont été informées », informe Carlo Loots. Entre-temps, les Salésiens de Don Bosco ont également entamé une enquête canonique. Avec ces mesures, l'Ordre suit les directives les plus récentes de l'Église catholique romaine.

« Les prêtres coupables d'abus sexuels sont souvent tenus d’être démis de leurs fonctions. Seule la Congrégation pour la doctrine de la foi peut prendre une telle décision après qu'une enquête de l'église ait été terminée et que les faits aient été prouvés. » 

« L'enquête canonique sur les allégations contre le Salésien est actuellement en cours. En prévision d'autres mesures, le prêtre en question a été rappelé en Belgique et a été suspendu préventivement dans l'exercice de ses fonctions de prêtre », explique Carlo Loots.


Procédures de prévention des abus sexuels
« Au cours de la dernière décennie, nous avons considérablement renforcé nos procédures pour prévenir les abus et les comportements transgressifs", explique Loots. Les candidats salésiens doivent se soumettre à des procédures rigoureuses de sélection et d'évaluation afin de s'assurer que tout candidat présentant un risque d'abus sexuel soit exclu. »

De plus, les Salésiens débutants sont soumis à une évaluation psychologique et sexuelle, ainsi qu'à une vérification de leurs réseaux sociaux et de leurs antécédents criminels. Chaque année, une formation de plusieurs jours sur la corporalité, l'affectivité, la sexualité et les relations interpersonnelles est également offerte aux stagiaires salésiens. Les comportements sexuels inappropriés et inacceptables (prévention, obligation de signalement, politique de réaction, etc.) sont explicitement abordés.


Point de contact en cas d'abus sexuel dans l'Église
« Nous appelons toute personne ayant été victime d'abus sexuel dans un contexte lié à l’Église, ou ayant des soupçons d'incidents d'abus sexuels, à contacter les centres de soutien de l'Église pour les abus dans le cadre d’une relation pastorale. » conclut Carlo Loots. Ceci peut se faire via l'adresse info.abus@catho.be ou au 02 509 97 43.

Salesianen van Don Bosco, Provincialaat salesianen • geplaatst op 21 november 2019


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